Gillon (Paul)
05/11/1926 - ...




Hors séries...

La dernière des salles obscures (1)
La dernière des salles obscures (2)

Le Décalogue -

7. Les conjurés (1822)

Quintett -

2. Histoire d'Alban Meric


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Paul Gillon, une référence en bande dessinée, qui a derrière lui presque cinquante ans de dessin, que ce soit pour le 9ème Art ou pour l’illustration, et un bon nombre d’albums.

Gillon passe son enfance à Montreuil et au sanatorium de Berck-plage où il trompe l’ennui en dévorant les illustrés pour la jeunesse qui fleurissent en France dans les années trente. Il s’émerveille du Fantôme du Bengale, de Mandrake, des Aventures de Jojo, d’Alain la Foudre, de Raoul et Gaston. Sur
ces pages, il rêve, il observe puis il dessine. Déjà. A douze ans, il vend à ses copains d’école ses premières histoires illustrées.

A 15 ans, il décide de fréquenter les milieux artistiques afin de concilier ses passions, le dessin et le music-hall. Il gagne sa vie très vite en illustrant les partitions des chansons en vogue publiées dans les années quarante. A vingt ans, il signe l’affiche du nouveau spectacle de Trénet à Paris en 1946 et
illustre abondamment les nouvelles et les romans publiés dans les magazines. Il n’abandonnera d’ailleurs jamais l’illustration de presse et ses collaborations sont nombreuses : France-Dimanche, Elle, Marie-Claire, L’Express, L’Expansion, L’Equipe, Libération ... A la même époque, il entre à Vaillant, hebdomadaire pour la jeunesse, dirigé par René Moreu, Jean Ollivier et Roger Lécureux et il publie sa première bande dessinée sur un scénario de Lécureux, On se bat sur terre, une histoire d’une trentaine de planches consacrée aux F.F.I. (Forces Françaises Intérieures). Il publie ensuite
Lynx blanc puis Fils de Chine dans cet hebdomadaire.

En 1947, Gillon a vingt-deux ans et sa carrière de dessinateur est déjà fort active. Il s’installe alors à Saint-Germain-des-Prés et fréquente les jeunes comédiens et les musiciens de l’époque. A la fin des années quarante, il s’installe définitivement dans le métier de dessinateur de bandes. Le 1er octobre 1950, les premières planches de Fils de Chine paraissent dans Vaillant. Il y en aura 166 en tout. Cette histoire, scénarisée par Roger Lécureux, raconte l’épopée très romancée de La Longue Marche de Mao Tsé-Toung e, 1934-1935, vue par les yeux du jeune Tao. Elle est aussi à l’origine de la réputation de Gillon dans le monde de la bande dessinée. En 1953, il entame dans le même journal une nouvelle histoire, une saga maritime intitulée Le Cormoran, sur un scénario de Jean Ollivier.

Une autre aventure commence pour Gillon avec sa collaboration à France-Soir : 13, rue de l’Espoir naît en septembre 1959, sur des scénarios des frères Gall, et cette histoire, publiée à raison d’un strip de trois ou quatre images par jour, durera treize ans, jusqu’au 7 décembre 1972, soit au total 4139 bandes quotidiennes. Un véritable feuilleton-fleuve. Parallèlement à France-Soir, Gillon travaille aussi pour Le Journal de Mickey où il publie La Déesse d’or puis, en 1962-1963, Le Temps des copains, adaptation en bandes dessinées d’un feuillton télévision à succès avec Henri Tisot.

De 1968 à 1972, paraissent dans Vaillant, devenu Le Journal de Pif, les aventures de Jérémie. Ce personnage, un moussaillon, existait déjà dans le Cormoran. Cette bande dessinée a la particularité de ne pas avoir de bulles, les images étant directement commentées par l’auteur.

En 1964, commence avec Jean-Claude Forest un travail fructueux qui entraîne Gillon dans le monde de la science-fiction. Les neuf premières planches des Naufragés du temps paraissent dans le magazine Chouchou. Les Naufragés du temps, l’une des oeuvres maîtresses de Gillon, mettent en scène un couple, Christopher et Valérie, éternellement séparé. A la suite de l’arrêt du magazine, les Naufragés semblent perdus définitivement, mais la publication de leurs errances reprend dix ans plus tard dans France-Soir, en mai 1974. C’est au total plus de 220 planches qui paraîtront dans ce journal jusqu’en 1975, reprises ensuite en albums chez Hachette : L’Etoile endormie, La Mort sinueuse, Labyrinthes et L’Univers cannibale. Les autres histoires des Naufragés paraissent ensuite dans Métal Hurlant, trimestriel de science-fiction fondé par Druillet, Moebius, Dionnet et Farkas. Les albums seront publiés par la suite chez Les Humanoïdes associés, où ils sont d'ailleurs toujours disponibles et chez qui il publie également Les Léviathans.

Dans les années suivantes, Gillon met en images Moby Dick, le roman d’Herman Melville, Notre-Dame de Paris, de Hugo, puis Au nom de tous les miens, de Martin Gray, avant de renouer avec l’anticipation en 1984, avec La Survivante, publiée tout d’abord dans L’Echo des Savanes. En 1992, parution de Jehanne, une vision sensuelle de Jeanne d’Arc.

La Dernière des salles obscures est la dernière histoire de Paul Gillon publiée chez Dupuis en deux volumes.

Contenu aimablement communiqué par le Festival de la Bande Dessinée Franco-Belge de Flamanville.


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Modifié pour la dernière fois le 05/21/2000